Electrolux BCC-9E Bedienungsanleitung Seite 5

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LeMonde Job: WMQ1610--0005-0 WAS LMQ1610-5 Op.: XX Rev.: 15-10-99 T.: 11:30 S.: 111,06-Cmp.:15,11, Base : LMQPAG 42Fap: 100 N
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INTERNATIONAL LE MONDE / SAMEDI 16 OCTOBRE 1999 / 5
Le fils de l’ancien dictateur nigérian inculpé de meurtre
UN TRIBUNAL de Lagos – la capi-
tale économique du Nigeria – a in-
culpé, jeudi 14 octobre, Mohammed
Abacha, fils de l’ancien dictateur Sani
Abacha, et le général Hamza al-Mus-
tapha, chef de ses services de sécuri-
té, pour le meurtre de Kudirat Abiola,
la femme du principal opposant au
régime militaire. Le général Musta-
pha a également été inculpé de l’as-
sassinat de l’ancien vice-président
Shehua Yar-Adua, mort en prison en
1997.
Cette inculpation coïncide avec le
gel par la Suisse des avoirs de la fa-
mille Abacha. Selon le pouvoir civil
nigérian, le clan du général Abacha
aurait détourné 2,2 milliards de dol-
lars (environ autant d’euros) d’argent
public, placés dans des banques
étrangères.
Le procès de Mohamed Abacha et
du général al-Mustapha est la pre-
mière procédure judiciaire officielle-
ment ouverte pour des faits commis
par le régime du général Abacha. De-
puis la mort de ce dernier, en juin
1998, le régime militaire de transition
qui lui a succédé, tout comme le ré-
gime civil du président Olusegun
Obasanjo, élu en avril, s’étaient
contentés de limogeages et de dis-
crets placements en détention.
L’assassinat de Kudirat Abiola, en
pleine rue de Lagos, le 4 juin 1996,
avait été immédiatement attribué au
régime militaire, même si celui-ci
avait à l’époque tenté de travestir l’af-
faire en fait divers. M
me
Abiola menait
alors campagne pour la libération de
son mari, Moshood Abiola. Cet
homme d’affaires prospère avait
remporté le scrutin présidentiel
de juin 1993, aussitôt annulé par les
militaires. M. Abiola avait attendu
deux ans pour se proclamer chef de
l’Etat, ce qui avait entraîné son incar-
cération sans procès. Il est mort, très
probablement des conséquences de
sa détention, quelques semaines
après le général Abacha.
Tout au long de la campagne pré-
sidentielle de M. Obasanjo – qui avait
lui-même été emprisonné par le ré-
gime militaire – le candidat avait re-
fusé de se prononcer sur la question
de l’impunité des crimes commis
sous la dictature, tant l’on redoutait
une réaction violente des militaires
qui ont dirigé le Nigeria presque sans
interruption depuis 1965.
UNIVERSELLEMENT DÉTESTÉS
Ces premières inculpations sont un
début de réponse. Elles ne risquent
guère de soulever les passions. La fa-
mille du général Abacha et son appa-
reil de sécurité étaient universelle-
ment détestés, aussi bien dans le sud
à dominante yoruba (la communauté
dont était originaire Moshood Abio-
la) qu’au nord, région musulmane
dont était pourtant issu le clan Aba-
cha. Cette opprobre universelle s’ex-
plique en grande partie par la brutali-
té et la convoitise sans bornes de ce
petit groupe. Selon des témoignages
de détenus libérés après la mort du
dictateur, Mohamed Abacha aurait
personnellement torturé des oppo-
sants emprisonné sur les ordres de
son père. Et les autorités nigérianes
viennent de confisquer soixante-trois
villas achetées en quelques années
par deux proches du dictateur, l’an-
cien ministre du territoire d’Abuja (la
capitale fédérale) et le conseiller pour
la sécurité du général, Ismaïl Gwarzo.
C’est maintenant la veuve du géné-
ral Abacha, Maryam, qui intervient
dans les médias nigérians pour pro-
tester contre les méthodes policières
employées contre son fils et implorer
la clémence du général Obasanjo.
Thomas Sotinel
Au Niger, les militaires s’apprêtent à rendre
le pouvoir lors d’une présidentielle « ouverte »
Tous les ténors de la vie politique sont dans la course
Six mois après le coup d’Etat militaire qui a ren-
versé Ibrahim Baré Maïnassara, les Nigériens se
rendront aux urnes, dimanche 17 octobre, pour
élire un président parmi plusieurs candidats,
tous ténors de la vie politique. Le futur chef de
l’Etat n’aura pas la tâche facile, car il hérite d’un
pays exsangue, disqualifié auprès des institu-
tions financières internationales et où la situa-
tion sociale est explosive.
ABIDJAN
correspondance
Les militaires nigériens qui ont
assassiné en avril 1999 leur frère
d’armes, le président Ibrahim Baré
Maïnassara, s’apprêtent à rendre
le pouvoir aux civils, dimanche
17 octobre. Sept candidats
briguent le fauteuil présidentiel
dans un scrutin très ouvert, qui
pourrait, fait rarissime sur un
continent où les élections sont en-
core souvent jouées d’avance, être
suivi d’un second tour le 24 no-
vembre.
Tous les ténors de la vie poli-
tique nigérienne sont dans la
course, dont l’ancien président
Mahamane Ousmane, élu en 1993
et renversé trois ans plus tard par
Ibrahim Baré Maïnassara. Parmi
les autres favoris se trouvent l’aus-
tère Mamadou Tanja, soixante et
un ans, colonel en retraite, ancien
ministre de l’intérieur de Seïny
Kountché, qui gouverna le Niger
d’une main de fer de 1974 à 1987, et
Mahamadou Issoufou, président
de l’Assemblée nationale au mo-
ment du coup d’Etat de 1996. Ils se
présentent tous les deux pour la
troisième fois, vaincus en 1993 par
Mahamane Ousmane et en 1996
par le général Maïnassara.
Les partisans du président assas-
siné sont représentés par Hamid
Algabid, lui aussi ancien ministre
de Kountché et ancien président
de l’Organisation de la conférence
islamique (OCI). Restent André Sa-
lifou, qui avait présidé la confé-
rence nationale en 1991 et a occupé
plusieurs postes ministériels sous
Maïnassara, et le moins connu sur
la scène politique nigérienne,
Amadou Djibo Ali, ancien partisan
de Kountché, puis du général Maï-
nassara.
DÉCONSIDÉRÉ, MAIS ÉLU
A l’issue de ce scrutin, six mois
après s’être emparés du pouvoir,
les militaires devraient donc rega-
gner leurs casernes, non sans avoir
pris la précaution d’inscrire dans la
nouvelle Constitution, adoptée en
juillet par référendum, leur propre
amnistie et celle des auteurs du
coup d’Etat de 1996. Une décision
qui revient d’ailleurs à être amnis-
tié deux fois, pour ceux d’entre eux
– et ils sont nombreux – qui ont été
impliqués dans l’organisation des
deux putschs.
C’est notamment le cas du chef
de la junte, le commandant Daou-
da Mallam Wanké, qui prépara
avec Ibrahim Baré Maïnassara le
coup de 1996. Ils avaient alors jus-
tifié leur intervention par la néces-
sité de mettre un terme aux que-
relles stériles des civils au pouvoir,
englués dans une cohabitation
houleuse. Trois ans après, nommé
chef de la garde présidentielle, le
commandant Wanké ordonnait
l’exécution du nouveau président,
achevé à la mitrailleuse lourde, es-
timant que celui-ci avait trahi la
cause en gouvernant avec et pour
sa famille et en refusant tout dia-
logue avec l’opposition.
Mais, si le président Maïnassara
était effectivement contesté dans
son pays et déconsidéré aux yeux
de la plupart de ses pairs africains,
qui le trouvaient borné et sans en-
vergure, il n’en restait pas moins
un chef d’Etat élu, lors d’un scrutin
finalement aussi « démocratique »
que la plupart de ceux qui se dé-
roulent sur le continent. Sa fin tra-
gique a suscité une condamnation
immédiate des putschistes par
l’Occident et par l’Afrique, au nom
des principes démocratiques, mais
aussi par peur de la contagion.
Vilipendé dans les rencontres in-
ternationales, mis au ban des na-
tions, le Niger, hautement dépen-
dant des financements extérieurs,
s’est vu privé de toute aide inter-
nationale. Les caisses de l’Etat ont
achevé de se vider et, en quelques
mois, la junte et le pays tout entier
se sont retrouvés sans un sou vail-
lant. Echaudés par l’expérience de
1996, ils avaient laissé une
chance au pouvoir militaire de re-
prendre en main la situation
économique du pays, les syndicats
n’ont laissé cette fois aucun répit à
la junte, organisant grève sur
grève, dont les plus dures ont été
menées par les fonctionnaires, qui
totalisent jusqu’à un an d’arriérés
de salaire. La dernière a débuté à
peine quatre jours avant l’élection.
Quarante mille agents de la fonc-
tion publique ont cessé le travail,
la radio et la télévision nationales
n’assurant qu’un service mini-
mum, perturbant du même coup la
diffusion des messages électoraux.
EN CESSATION DE PAIEMENT
Parmi les pays les plus pauvres
du monde, le Niger est en queue
de peloton dans quasiment tous
les domaines depuis que sa princi-
pale ressource, l’uranium, dont les
cours se sont effondrés, ne lui rap-
porte quasiment plus rien. Le taux
de scolarisation atteint à peine
30 %, l’un des plus bas de la pla-
nète, et le système de santé, défail-
lant, n’est accessible qu’à un tiers
des Nigériens. La Banque mon-
diale, qui poursuivait notamment
ses programmes d’aide à l’éduca-
tion, a suspendu sa coopération,
tout comme le Fonds monétaire
international, il y a trois mois, le
pays ne pouvant plus faire face au
remboursement de sa dette.
Le futur président civil devra
mener d’âpres négociations avec
les institutions de Bretton Woods
pour relancer l’aide internationale
et remobiliser sur le front intérieur
des fonctionnaires surendettés et
démotivés, alors que la situation
sociale reste explosive. Dans un
pays en cessation de paiement, la
tâche sera plus que difficile.
Fabienne Pompey
Le président Bouteflika
peine à constituer
un nouveau gouvernement
Les militaires algériens refuseraient certaines nominations
LE CHANGEMENT de gouverne-
ment n’est pas une « question ur-
gente. D’ailleurs, le gouvernement ac-
tuel fait bien son devoir de gérer les
affaires courantes du pays ». S’adres-
sant à quelques journalistes, le pré-
sident Bouteflika s’est efforcé, mer-
credi 13 octobre, de faire taire les
rumeurs sur les dissensions entre
lui-même et l’armée à propos de la
composition du prochain gouverne-
ment. « Il n’y a absolument aucun
problème entre l’armée, qui fait son
travail dans le cadre de la constitu-
tion, et le président que je suis et qui
n’entend pas laisser ou dépasser d’un
iota ses attributions constitutionnelles.
La formation du gouvernement est du
strict ressort du chef de l’Etat. Ni l’ar-
mée, ni les services de sécurité, ni que
que ce soit n’ont à s’en mêler », a af-
firmé le chef de l’Etat à l’issue d’une
audience accordée au ministre belge
des affaires étrangères.
M. Bouteflika démentait ainsi les
informations publiées par l’agence
Reuters qui, citant une « source gou-
vernementale » anonyme, affirmait,
en début de semaine, que les res-
ponsables de l’armée avaient rejeté
la composition du nouveau gouver-
nement proposé par le président.
Tout d’abord ignorée par la presse
locale, cette information a pris une
importance singulière lorsque, fait
inhabituel, l’agence de presse offi-
cielle APS l’a reprise à son compte,
avant de la démentir quelques
heures plus tard en précisant que
« les inspirateurs de l’information
n’avaient ni de près ni de loin un rap-
port quelconque avec la politique na-
tionale ».
« J’ai moi-même donné l’ordre à
l’APS de reprendre l’information afin
de savoir qui l’avait inspirée, et on a
identifié exactement la partie à l’ori-
gine de cette information », a ensuite
raconté à la radio le chef de l’Etat –
sans toutefois révéler quel respon-
sable aurait été démasqué. Selon le
quotidien francophone El Watan, il
s’agirait d’une « personnalité très
proche de Bouteflika ».
L’interprétation donnée par le
chef de l’Etat a d’autant moins
convaincu que le président Boutefli-
ka avait promis l’installation d’un
nouveau cabinet au lendemain de la
tenue, en juillet, du Sommet de
l’unité africaine (OUA). Mais le gou-
vernement du premier ministre Is-
maïl Hamdani est resté en place
tandis q’une nouvelle échéance était
fixée : l’organisation du référendum
sur la « concorde civile » le 15 sep-
tembre. Depuis, plus rien...
MENACE DE DÉMISSION
Cette inaction laisse les partis po-
litiques dubitatifs. L’épisode té-
moigne que « le pouvoir ne se soucie
que de ses luttes internes et de sa pé-
rennité », a commenté le premier se-
crétaire du Front des forces socia-
listes (FFS), Ahmed Djeddaï, tandis
que le Rassemblement pour la
culture et la démocratie (RCD), parti
d’essence kabyle, spéculait sur le re-
tour de la « rumeur » comme outil
de gestion politique. Les diver-
gences entre la hiérarchie militaire
et le sommet de l’Etat, intervenant
dans un « climat politique des plus
délétères », est « très grave », a esti-
mé de son côté le Parti des travail-
leurs, formation d’extrême gauche,
représentée au Parlement.
Pour autant, comme le souligne le
quotidien Le Matin, si « le pouvoir est
en proie à des convulsions, nul ne
peut prétendre en connaître les vrais
motifs ». Selon certaines sources, le
conflit entre le président et les pa-
trons de l’armée porte sur le poste
de secrétaire d’Etat à la défense, que
M. Bouteflika souhaite attribuer à
un ancien responsable de la Sécurité
militaire, Yazid Zerhouni, et sur l’in-
tention présidentielle de créer 5 ou
6 super-ministères confiées à des
personnalités qui lui sont proches,
alors que l’armée souhaite que les
titulaires des principaux porte-
feuilles soient issus des partis poli-
tiques qui soutiennent l’action pré-
sidentielle.
Mardi, lors de l’ouverture de la
Foire internationale d’Alger, devant
un parterre d’hommes d’affaires, le
président algérien a de nouveau me-
nacé de démissionner si « d’ici au
13 janvier tout n’est pas ficelé ». Cette
date correspond au délai accordé
aux Islamistes par la loi sur la
concorde nationale pour abandon-
ner la voie armée.
Jean-Pierre Tuquoi
NIGER
200 km
NIAMEY
ALGÉRIE
MALI
NIGÉRIA
TCHAD
BURKINA
NIGER
TÉNÉRÉ
Un pays dépendant des cours de l'uranium
1 267 000 km
2
NIAMEY
Douala Mallam Wanké
ancienne colonie française
SUPERFICIE
CHEF DE L'ÉTAT, depuis le coup d'Etat
du 9 avril 1999,
a remplacé le général Ibrahim Baré
Maïnassara, assassiné
INDÉPENDANCE EN 1960
CAPITALE
LANGUES
français (off.)
2 milliards de dollars
PNB
200 dollars
PNB/hab.
ÉCONOMIE (1997)
PRINCIPALES RESSOURCES
CARACTÉRISTIQUES
FORCES ARMÉES
10 millions
POPULATION
46 ans
ESPÉRANCE DE VIE
8 hab./km
2
DENSITÉ
Haoussas 56 %, Touaregs 9 %
Djerma-Songhaïs 22 %, Peuls 8,5 %
ETHNIES
RELIGIONS
musulmans 90%
ARMÉE
5 300 hommes
1,6 milliard de dollars
DETTE EXT.
arachide, coton, niébé
CULTURES D'EXPORTATION
8 % du budget
3
e
producteur mondial
URANIUM
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