Electrolux ZC24/10FS Bedienungsanleitung Seite 24

  • Herunterladen
  • Zu meinen Handbüchern hinzufügen
  • Drucken
  • Seite
    / 41
  • Inhaltsverzeichnis
  • LESEZEICHEN
  • Bewertet. / 5. Basierend auf Kundenbewertungen
Seitenansicht 23
LeMonde Job: WMQ1604--0029-0 WAS LMQ1604-29 Op.: XX Rev.: 15-04-99 T.: 10:21 S.: 111,06-Cmp.:15,11, Base : LMQPAG 28Fap:100 N
o
:0405 Lcp: 700 CMYK
29
AUJOUR’HUI
LE MONDE / VENDREDI 16 AVRIL 1999
DÉPÊCHES
a CYCLISME : l’Italien Michele
Bartoli, de la formation Mapei, a
gagné, mercredi 14 avril, la Flèche
wallonne à l’issue d’une course
disputée dans des conditions
épouvantables en raison de la
pluie, de la neige et du vent. Le nu-
méro un mondial, qui s’est échap-
pé à 80 km de l’arrivée, a devancé
le Néerlandais Maarten Den Bak-
ker (Rabobank) et le Belge Mario
Aerts (Lotto). Le premier Français,
Laurent Genty (BigMat Aubervil-
liers 93), a terminé 27
e
.
a FOOTBALL : Manchester Uni-
ted disputera la finale de la
Coupe d’Angleterre contre New-
castle après avoir éliminé en demi-
finale, mercredi 14 avril, le tenant
du trophée, Arsenal (2-1 après pro-
longation).
a LOTO
Résultats des tirages n
o
30 effectués mercredi
14 avril.
Premier tirage : 21, 23, 32, 33, 34, 39, numéro
complémentaire : 5. Rapports pour 6 numéros :
3 353 005 F (511162,31¤) ; 5 numéros et le
complémentaire : 224 990 F, 34 299,50 ¤ ; 5 nu-
méros : 12 045 F, 1836,24 ¤ ; 4 numéros et le
complémentaire : 444 F, 67,68 ¤ ; 4 numéros :
222 F, 33,84 ¤ ; 3 numéros et le complémentaire :
42 F, 6,40 ¤ ; 3 numéros : 21F, 3,20 ¤.
Second tirage : 17, 23, 29, 30, 32, 39 numéro
complémentaire : 44. Rapports pour 6 numéros :
14 351855 F (2 187 926,10 ¤) ; 5 numéros et le
complémentaire : 224 990 F, 34 299,40 ¤ ; 5 nu-
méros : 10 005 F, 1525,25 ¤ ; 4 numéros et le
complémentaire : 392 F, 59,76 ¤ ; 4 numéros :
196 F, 29,88 ¤ ; 3 numéros et le complémentaire :
36 F, 5,48 ¤ ; 3 numéros : 18 F, 2,74 ¤.
Nice retarde le retour de Saint-Etienne en D1
Enorme déception pour les 36 000 supporteurs de l’AS Saint-
Etienne qui s’étaient déplacés, mercredi 14 avril, au stade Geoffroy-
Guichard dans l’espoir de fêter le retour de leur équipe en première
division. Battus à la surprise générale par l’OGC Nice (0-2), les Verts,
toujours largement en tête du classement, devront attendre le
24 avril, au mieux, pour officialiser leur accession. « Nous avons livré
un match amical en première mi-temps », a déploré l’entraîneur sté-
phanois Robert Nouzaret. C’est pourtant après la pause que les Ni-
çois ont concrétisé logiquement leur supériorité grâce à des buts de
Didier Angan (66
e
) et de Lionel Prat (90
e
). Troyes, qui accompagnera
certainement Saint-Etienne en D1, a été tenu en échec par Laval
(1-1), de même que le troisième Sedan à Niort (1-1). Lille, vainqueur
de Valence (2-1), revient à quatre points du club ardennais. Le Red
Star, qui s’est lourdement incliné à domicile devant Amiens (1-4), au-
ra du mal, désormais, à échapper à la relégation en Nationale.
Les footballeurs de Bordeaux ont échoué devant la défense en béton du FC Lorient
SYLVAIN WILTORD n’a pas fi-
ni d’entendre parler de son esca-
pade inopinée la semaine der-
nière. Au lieu de transpirer au
centre d’entraînement du Haillan
(Gironde), l’attaquant bordelais a
préféré se rendre à Marseille pour
assister à un concert de rap sans
prévenir ses dirigeants.
Entre deux séances de travail et
une envie subite de s’aérer les
méninges, le meilleur buteur du
championnat de France (19 buts)
a choisi l’évasion. Sans regret
puisque son entraîneur, Elie
Baup, n’a pas jugé opportun de
l’écarter pour la venue du FC Lo-
rient, ni même de lui imposer une
brève cure de modestie en le ri-
vant sur le banc des remplaçants.
Une sanction financière équiva-
lant à 10 % de ses revenus men-
suels est censée rappelée l’impé-
trant à ses responsabilités.
Il ne restait plus qu’à oublier
l’épisode en obtenant un ving-
tième succès en championnat de-
vant ces Lorientais qui dérivent
vers la deuxième division. Mais
voilà, le sort a choisi ce mercredi
14 avril et la 29
e
journée du cham-
pionnat pour briser l’élan borde-
lais et sa ligne d’attaque si proli-
fique depuis le début de la
compétition.
Wiltord n’a pas réussi à dérou-
ter la défense adverse, l’une des
plus permissives des dix-huit
clubs de première division comme
si l’air de la Provence avait tari
son inspiration. Pour la deuxième
fois seulement de la saison, Bor-
deaux a donc se contenter
d’un résultat nul (0-0) au parc
Lescure. Curieusement, c’est un
autre mal-classé, le FC Sochaux,
qui avait obtenu le même score
(0-0), le 14 novembre 1998.
« L’affaire Wiltord ne nous a pas
perturbés, mais le club aurait dû
mieux le protéger en réglant ce cas
en interne », a déploré le capitaine
de l’équipe, Michel Pavon, avant
de pester contre un calendrier
trop distendu après avoir imposé
aux joueurs une cadence infer-
nale pendant l’automne. « Quand
on ne joue pas pendant dix jours,
on a du mal à garder le rythme. »
L’argument est un peu mièvre
puisque le FC Lorient est soumis
au même régime. A cinq étapes de
la fin du championnat, Bordeaux
reste toutefois en course pour le
titre « à condition de retrouver nos
valeurs », précise Elie Baup.
LA LUTTE CONTINUE
Sans doute songe-t-il à ces va-
leurs collectives qui gonflent les
voiles du fringant troisième,
l’Olympique lyonnais qui a signé à
Montpellier (1-3) son troisième
succès consécutif, grâce notam-
ment à un doublé d’Alain Cave-
glia. Avec désormais cent buts
inscrits en première division, le
capitaine de l’OL peut bomber le
torse : « C’est le symbole de ma ré-
gularité au haut niveau. » L’AS
Monaco reste dans la course à la
quatrième place qualificative à la
coupe de l’UEFA après son
triomphe (3-0), à Auxerre. Triste
saison pour les Bourguignons, qui
viennent d’aligner quatre revers
d’affilée à domicile et bienheu-
reux Guy Roux qui serait limogé
dans n’importe quel autre club
après une série aussi calamiteuse.
« Nous nous sommes mis en diffi-
culté nous-mêmes », a diagnosti-
qué l’entraîneur au bonnet en
fixant ses joueurs du regard.
Paris-Saint-Germain s’est mo-
mentanément préservé d’une
nouvelle crise en échappant de
peu à la défaite à Metz (1-1). Les
arrêts réflexes de Bernard Lama
ont préservé le frêle échafaudage
péniblement assemblé par l’en-
traîneur néophyte Philippe Ber-
geroo. Strasbourg et Le Havre,
qui ont dominé respectivement
Toulouse (2-0) et Nantes (2-1), se
rapprochent de l’objectif main-
tien, mais la lutte continue, cama-
rades.
Elie Barth
TROIS QUESTIONS À...
GEORGES FRÊCHE
1
Montpellier, dont vous êtes
maire et président de district,
compte au moins cinq sports (foot-
ball, basketball, handball, volley-
ball, rugby) évoluant en première
division. Comment jugez-vous l’obli-
gation de ramener à zéro les sub-
ventions publiques fin 1999 ?
Personnellement, en tant qu’élu,
je suis pour et j’applique cette direc-
tive. Il fallait donner un coup d’arrêt
à une dérive insupportable, qu’une
entreprise de moralité soit enfin réa-
lisée. Le sport de haut niveau ne
peut être financé uniquement par
les collectivités locales. Cette situa-
tion devenait d’ailleurs de plus en
plus impossible à gérer avec le suren-
chérissement en cours dans le do-
maine sportif.
2
Cette mesure condamne-t-elle
certains sports ?
A Montpellier, le football, avec
un budget de 80 millions de
francs, dont 6 millions de subven-
tions, n’a pas de problème. Hand-
ball et volley-ball non plus (nous
versons 5 et 4 millions de francs).
En revanche, pour le basket, au-
quel nous avons donné jusqu’à
14 millions de francs sur un bud-
get de 20 millions. Dans cette dis-
cipline, continuer à prétendre
aux premiers rôles en Pro A sup-
posait un budget de 60 millions.
Nous avons appliqué la loi Pasqua
cette année en versant 3,5 mil-
lions. Mais les recettes des mat-
ches et les droits télévision ne
compensent pas ce manque à ga-
gner. L’équipe, qui de plus est
dernière du championnat, va des-
cendre de division. Cela vaut aus-
si pour le rugby, auquel nous
donnons 2 millions et qui va de-
voir lui aussi changer de division.
3
Le secteur privé doit-il
prendre la relève des finance-
ments publics ?
Une loi sur le mécénat sportif,
facilitant fiscalement les finance-
ments par les entreprises, est né-
cessaire. Il ne faut cependant pas
passer d’un extrême à l’autre. Un
équilibre entre apports des entre-
prises, les recettes provenant des
matches et subventions des col-
lectivités doit être recherché.
N’oublions pas la dimension so-
ciale des clubs, en particulier l’in-
sertion et la formation des
jeunes, qui justifie pleinement le
maintien de l’intervention de la
collectivité locale.
Propos recueillis par
Philippe Le Cœur
Le tableau de bord
b FOOTBALL. Budget :
179,7 millions de francs en moyenne
pour les clubs de D1 en 1998 (55,3 à
406,7 millions) ; 33,7 millions de
francs pour les clubs de D2 (16 à
76,3 millions). Subventions
publiques : 7,86 % en moyenne du
budget en D1 ; 18,2 % en D2. Masse
salariale : 60,9 millions de francs en
moyenne en D1, soit 33 % du
budget ; 40 % du budget en
moyenne en D2. Dépassement des
seuils de 2,5 millions de francs
(recettes privées, masse salariale) :
les clubs de D1 ; la plupart des clubs
de D2.
b RUGBY. Budget : 8 à 30 millions
de francs pour les 24 clubs d’Elite 1,
« la majorité se situant entre 10 et
20 », selon la Ligue nationale de
rugby. Subventions : elles peuvent
dépasser 70 % du budget pour
certains clubs. Elles représentent 5 %
à 10 % pour les plus gros. Masse
salariale : elle excède en général
2,5 millions de francs, même pour
les 7 clubs avec statut d’association.
Dépassement du double seuil : au
moins 17 clubs.
b BASKET-BALL. Budget :
22,7 millions de francs en moyenne
pour les clubs de Pro A masculine
en 1998 (de 10,9 à 47,5 millions de
francs) ; 5,8 millions de francs en
moyenne en Pro B. Subventions : en
moyenne 6,4 millions de francs en
Pro A (de 3,9 à 14,5 millions de
francs), soit 32 % des budgets (de
13 % à 67 %) ; en moyenne
3,4 millions de francs en Pro B, entre
37 % et 91 % du budget. Masse
salariale : en moyenne 9,5 millions
de francs en Pro A ; de 0,7 à
3,4 millions de francs en Pro B.
Dépassement du double seuil : les
clubs de Pro A ; cinq clubs sur
dix-huit en Pro B.
b VOLLEY-BALL. Budget :
4,4 millions de francs en moyenne
pour les clubs de Pro A masculine
en 1998 (1,8 million à 8,8 millions) ;
1,5 million de francs en moyenne en
Pro A féminine ; 3 millions de francs
pour les clubs de Pro B masculine.
Subventions : en moyenne 63 % des
budgets en Pro A masculine (0,4 à
5,6 millions de francs) ; 72 % en
moyenne des budgets en Pr A
féminine ; 59,5 % des budgets en
moyenne en Pro B masculine. Masse
salariale : 0,55 million à 3,2 millions
de francs en Pr A masculine ;
0,26 million à 2,1 millions de francs
en Pro A féminine. Dépassement du
double seuil : deux clubs de Pro A
masculine, aucun en Pro A féminine
ni en Pro B masculine.
b HANDBALL. Budget : de
1,9 million à 7 millions de francs
pour les clubs de D1. Subventions :
de 1,4 million à 4,7 millions de
francs ; en moyenne 68 % des
budgets. Dépassement du double
seuil : aucun club de D1, les recettes
privées s’étageant de 0,4 million à
2,4 millions de francs.
SPORTS
Les soutiens financiers
des collectivités territoriales aux
groupements sportifs professionnels
devraient cesser fin 1999 en France.
Du moins pour les clubs dont les re-
cettes privées et la masse salariale
sont toutes deux supérieures à
2,5 millions de francs. b CETTE
ÉCHÉANCE se traduirait par de fortes
contractions de budgets dans un bon
nombre de sports, particulièrement
les disciplines de salle, où les clubs
sont fortement dépendants de la
manne publique pour leur fonction-
nement. b LEUR FAIBLE présence sur
les écrans n’encourage pas l’arrivée
des sponsors et ne leur garantit pas
de substantielles recettes en matière
de droits de retransmission. b LE
GOUVERNEMENT veut relever les cri-
tères financiers à 7,5 millions de
francs pour les recettes et 5 millions
de francs pour la masse salariale. Il a
rédigé un décret en ce sens, actuelle-
ment en examen au Conseil d’Etat.
La fin des subventions publiques menace des clubs professionnels
Le gouvernement tente de prolonger le principe de ces concours financiers dont dépendent les disciplines qui ont peu accès aux écrans de télévision.
La faiblesse des ressources alternatives risque de mettre en péril l’existence de la plupart des sports de salle
A l’origine, une question
de Patrick Balkany
C’est une question au gouver-
nement, fin 1993, de Patrick Bal-
kany, alors député RPR et maire
de Levallois-Perret (Hauts-de-
Seine), qui a conduit à la « cir-
culaire Pasqua » sur les subven-
tions publiques aux clubs sportifs
professionnels. Travaillant à la
création d’une société d’écono-
mie mixte pour le basket, M. Bal-
kany voulait que soit précisée la
légalité ou non de ces subven-
tions. Le 14 février 1994, le mi-
nistre de l ’intérieur a rappelé la
loi du 2 mars 1982 : pas d’aide pu-
blique aux clubs professionnels,
assimilés, quel que soit leur sta-
tut, à des sociétés commerciales.
Les parlementaires ont néan-
moins voulu ménager une
période transitoire. D’où le décret
du 24 janvier 1996 sur la réduc-
tion des subventions, pour tom-
ber à 0 fin 1999. Ce texte vise les
groupements dont recettes pri-
vées et rémunérations excèdent
chacune 2,5 millions de francs.
Samedi 1
er
janvier 2 000. Le sport
français est sens dessus-dessous.
Des clubs de football ferment leurs
centres de formation. Plusieurs
équipes de basket-ball revoient à la
baisse leur train de vie, tout comme
des formations de volley-ball. On
évoque des arrêts d’activité chez
certains clubs de rugby d’Elite 1...
Fiction ? Oui. Mais le trait est à
peine grossi. Le 1
er
janvier pourrait
marquer la fin des subventions des
collectivités territoriales aux grou-
pements sportifs professionnels,
dont les recettes privées et la masse
salariale excèdent toutes deux
2,5 millions de francs. Ce qui pour-
rait provoquer quelques trous d’air
financiers.
Pourrait... Car l’application de
cette disposition, résultat d’un dé-
cret du 24 janvier 1996 (on évoque à
son propos le terme de « circulaire
Pasqua »), n’est pas acquise. Le gou-
vernement veut modifier ce disposi-
tif. Pour ce faire, il a élaboré un tex-
te annulant un décret du 11 mars
1986, qui fixait à 2,5 millions de
francs le double seuil de recettes et
salaires au-delà duquel un groupe-
ment sportif doit créer une Société
anonyme à objet sportif (SAOS) ou
d’économie mixte sportive (SEMS).
Le nouveau texte vise à relever ces
seuils à 7,5 millions de recettes pri-
vées et 5 millions de masse salariale.
Il déplacerait, par contrecoup, le cap
à partir duquel prennent fin les sub-
ventions.
Sous réserve de l’aval du Conseil
d’Etat, à qui il a été soumis fin fé-
vrier, ce texte soulagerait nombre
de clubs professionnels, largement
dépendants de la manne publique
et concernés par les anciens seuils.
Particulièrement en Pro B de bas-
ket-ball et, à un degré moindre,
dans le volley-ball. Ce futur décret
soulève cependant quelques ques-
tions . Concernerait-il « les associa-
tions », comme le pense Pierre Co-
quand, président de la Ligue
promotionnelle de volley-ball ? Le
relèvement des seuils, à partir des-
quels les subventions disparaissent,
serait-il applicable aux clubs qui,
ayant dépassé les critères fixés en
1996, ont créé des SAOS, ou des
SEMS ? A écouter le ministère de la
jeunesse et de sports, ce sont plutôt
les associations qui sont concernées.
L’ÉQUATION
« S’il le faut, on revient en associa-
tion », avance Pierre Dumortier,
président du directoire du Tour-
coing Volley. La démarche serait
« juridiquement » impossible, selon
Aude Mazzela, chargée du contrôle
de gestion à la Ligue nationale de
rugby, qui précise : « SAOS et SEMS
sont des structures apparentées à des
sociétés commerciales, ne pouvant
plus bénéficier de subventions. » Cela
dit, même une association, qui orga-
nise des rencontres avec des joueurs
qu’elle paie et au cours desquelles
elle perçoit des recettes, ne devrait
pas avoir « la possibilité de recevoir
des concours financiers publics selon
la jurisprudence du Conseil d’Etat »,
rappelle Jean Bayle-Lespitau, pré-
sident de la Ligue nationale de bas-
ket-ball. Appliqué stricto sensu,
cette mesure signerait l’arrêt de
mort de nombreux clubs et même
de certains sports tout court : bas-
ket, volley et handball.
On n’en est pas là. La question
des aides publiques met néanmoins
en exergue la faiblesse des res-
sources alternatives, particulière-
ment pour les sports disputés en
salle. « Les recettes de matches ne
sont pas très importantes et l’exposi-
tion à la télévision est faible, ce qui se
traduit par peu de droits financiers et
peu de financiers prêts à s’engager
pour aider le club », souligne René
IUNDT DIMITRI/TEMPSPORT
Richard, président du Ivry Handball
et chargé des problèmes de l’Elite à
la Fédération française de handball.
L’équation vaut aussi dans le volley-
ball et le basket-ball.
Il y a toujours la possibilité de
passer avec les collectivités des
contrats de prestations. Pré-achat
de places, location d’espaces publi-
citaires sur les maillots et shorts...
une pratique déjà largement en
cours, mais l’exercice a ses limites.
Les sommes payées par les collecti-
vités doivent être « en adéquation
avec la prestation », note Jean Bayle-
Lespitau. Elles sont, de plus, sou-
mises à la TVA. « Il y a aussi risque
d’abus de biens sociaux en faisant
prendre en charge certaines dépenses
par des partenaires extérieurs (des
emplois par exemple) », ajoute Ar-
naud Dagorne.
C’est pourquoi, aux yeux de
Pierre Coquand, s’« il est normal que
l’argent public ne serve pas systéma-
tiquement » à payer des joueurs
professionnels, « il faut conserver un
minimum de subventions des collecti-
vités ». Du fait notamment du « rôle
social » des clubs, avancent les re-
présentants des différents sports.
« Considérons que, de ce fait, il y a
délégation de service public justifiant
une dérogation à l’interdiction des
subventions aux entreprises commer-
ciales », suggère Jean Bayle-Lespi-
tau, qui évoque « un plafond de
25 % à 30 % du budget » et la prise
en compte « des efforts faits pour dé-
velopper les recettes privées ». «Il
faudrait différencier le taux selon les
disciplines et les budgets, avec une
partie variable en fonction de l’intérêt
local », ajoute Arnaud Dagorne.
Marie-George Buffet, ministre de
la jeunesse et des sports, a indiqué à
plusieurs reprises qu’elle souhaite le
maintien des subventions publiques
aux groupements sportifs ayant une
filiale professionnelle, sous cer-
taines conditions (formation de
jeunes, actions à caractère social,
création d’emplois...). Ce souhait
devrait être l’un des éléments de la
loi sur le sport. Reste à savoir quand
celle-ci sera examinée par les dépu-
tés. « Certaines collectivités ont déjà
commencé à préparer des budgets
pour 2 000 », prévient Arnaud Da-
gorne.
Ph. L. C.
Les basketteurs de Montpellier (à gauche Henry Skeeter lors de la saison 1996-97)
vont être relégués en Pro B faute de moyens financiers.
Seitenansicht 23
1 2 ... 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 ... 40 41

Kommentare zu diesen Handbüchern

Keine Kommentare