Electrolux ZC24/10FS Bedienungsanleitung Seite 28

  • Herunterladen
  • Zu meinen Handbüchern hinzufügen
  • Drucken
  • Seite
    / 41
  • Inhaltsverzeichnis
  • LESEZEICHEN
  • Bewertet. / 5. Basierend auf Kundenbewertungen
Seitenansicht 27
LeMonde Job: WMQ1604--0033-0 WAS LMQ1604-33 Op.: XX Rev.: 15-04-99 T.: 09:27 S.: 111,06-Cmp.:15,11, Base : LMQPAG 28Fap:100 N
o
:0409 Lcp: 700 CMYK
33
CULTURE
LE MONDE / VENDREDI 16 AVRIL 1999
INSTANTANÉ
ATLAS, NON ;
SILVERCHAIR, OUI
D’accord, le trac – Bourges et son
rassemblement de professionnels
peut être un enjeu – et des pro-
blèmes techniques ont certaine-
ment joué contre Natacha Atlas et
ses musiciens. A peine commencé,
leur concert à la Maison de la
culture de Bourges, mardi 13 avril,
s’interrompt. Une fois, deux fois.
Des techniciens soulèvent les tissus
rouges et rose qui décorent les en-
ceintes acoustiques, vérifient les
câblages. Cela prend quelques mi-
nutes. Pour retrouver l’élan de
l’entrée en scène, il faut un peu de
temps, de l’expérience. Mais tout
de même, il n’y eut dans la presta-
tion de la chanteuse arabo-euro-
péenne qu’une mécanique pas
vraiment bien réglée, peu de pas-
sion, peu d’envie.
Avec son récent disque, Gedida
(Mantra/Labels), Natacha Atlas
avait su combiner le châabi, la
chanson populaire du Caire et les
zébrures électroniques de la scène
londonienne (Le Monde du 6 fé-
vrier). A Bourges, il n’en reste
qu’un pâle décalque, des morceaux
joués pratiquement tels quels –
pourquoi alors faire de la scène ? –
et la vision constante d’un or-
chestre qui attend que ça passe.
Pour qu’il y ait du spectacle, Nata-
cha Atlas, petite voix dont on vou-
drait entendre plus de nuances, es-
quisse des pas de danse et des
ondulations. Le geste pourrait être
sensuel. Dans la salle, il y a bien
quelques encouragements rituels,
mais le déclic ne vient pas. Plus bas,
après avoir traversé la petite foule
du premier soir s’égaillant entre les
baraques de victuailles et les ven-
deurs de bijoux et de fringues ba-
bas, c’est au Pavillon Lion, un han-
gar bétonné, que le plaisir basique
du concert-communion a pris
forme. Silverchair, trio teigneux,
augmenté d’un clavier, a clamé
haut et fort sa foi dans le rock. Ils
ont l’assurance et la morgue qui
font de chaque concert le grand
soir. Le chanteur leader, sec comme
une trique, a bondi comme un
diable d’une boîte à surprises. Il a
alors entonné le credo du groupe –
« Body and soul, I’m a Freak »
(« corps et âmes, je suis un monstre
de foire »). Direct, précis, envoû-
tant.
Sylvain Siclier
Giulia Loli, DJ américano-italo-égyptienne, joue sous le nom de Mutamassik : « Une main de fer, une prise énergique. »
FRANCK FRANCA
MUSIQUES électroniques, tech-
no, house ? Quelle définition don-
ner aux nouvelles musiques qui
imprègnent aujourd’hui toutes les
autres, imposant d’insolents mé-
langes planétaires, de rigoureux
emprunts à l’histoire du jazz et du
rock ? Fondées sur l’usage intensif
des machines et l’obsession de la
danse collective, elles ont long-
temps traîné une réputation de
non-engagement. Est-ce toujours
le cas ?
b Alec Empire, terroriste so-
nore berlinois
Alec Empire et son groupe Atari
Teenage Riot ont placé une bombe
dans les rouages de la Love Parade
allemande. Pourfendeur de
l’œcuménisme techno, ce punk
berlinois de vingt-sept ans conver-
ti à la technologie digitale s’est si-
gnalé, en 1992, en publiant un pre-
mier single, Hetzjagd Auf Nazis
Chasse aux nazis »), qui rédui-
sait en cendres l’apolitisme plus ou
moins proclamé des DJ : « La tech-
no est morte, bouffée par sa passivi-
té et son flirt avec l’industrie. » De-
puis, son discours et sa musique,
mélange extatique de guitares
punk (samplées) et d’électronique
hardcore, n’ont cessé de cracher
leur haine du capitalisme et des
compromissions. « ATR n’est pas
juste un groupe, nous sommes une
attitude, un énoncé politique, un
appel aux armes contre l’auto-
complaisance et la répression. Nos
vies, actions et convictions repré-
sentent une haine du contrôle que le
gouvernement et la société essaient
d’imposer aux libertés individuelles
au nom de la démocratie. »
Multipliant les références à la
Fraction armée rouge, ce terroriste
sonore plaide pour un anarchisme
mêlant engagement et esthétique
du chaos. « Le son de l’émeute pro-
duit des émeutes. » Dominant à
nouveau 60 Second Wipe Out, troi-
sième album d’Atari Teenage Riot,
le bruit a sa fonction et sa beauté.
« Le bruit est une insulte au conser-
vatisme, il touche les gens sur un
plan émotionnel et produit l’énergie
du changement. » Entrepreneur al-
ternatif, Alec Empire a créé un la-
bel, Digital Hardcore Recordings,
dont les musiciens se produisent
en scène souvent avec Atari Tee-
nage Riot. Le cyberpunk, capable
en solo de pauses plus méditatives
(The Geist of Alec Empire), reste sur
le qui-vive et se méfie de son
propre pays. Peut-être parce que
son grand-père est mort dans un
camp de concentration. L’actualité
ne cesse de l’inquiéter. «Je
condamne la politique de Milosevic,
mais je suis effrayé de voir l’Alle-
magne capable d’entrer en guerre.
Je crains l’extension de son pouvoir
en Europe. »
b Mutamassik, l’ethno-techno
new-yorkaise
Giulia Loli, vingt-cinq ans, italo-
égyptienne arrivée aux Etats-Unis
à l’âge de cinq ans, est issue d’une
famille copte, communauté mal-
traitée par l’Egypte musulmane.
Elle a hérité de ce passé croisé une
conscience aiguë de la difficulté et
de l’importance d’appartenir à une
minorité. A Brooklyn, elle est de-
venue le symbole d’une nouvelle
génération de femmes DJ. Sous le
nom de Mutamassik (parfois celui
de KMT Babomb USA), « ce qui si-
gnifie, dit-elle, une main de fer, une
prise énergique », elle défend l’idée
de la résistance par les sons. Il y a
urgence : « Aujourd’hui, alors que
l’industrie du disque est un loisir de
masse, la musique a infiniment plus
de pouvoir sur les enfants que les
politiciens. »
Dans un mélange d’« ancien
style », d’électronique et de hip-
hop, Mutamassik s’engage dans la
reconstruction des « racines afri-
caines du peuple américain ». Elle
évolue avec habileté sur la scène
drum n’bass de New York, disc-joc-
key au sein du collectif Soundlab,
ou aux côtés des citoyens de la
planète concentrés à Brooklyn :
Badawi, DJ orientaliste d’origine
israélienne, l’Iranien Professor
Shehab, le rasta Doctor Israël, le
Français Jean-Pierre Sluys, les gens
du label Baraka, ceux de World-
Sound ou de Trumistic, des logos
qui en disent long sur les inten-
tions, universalité et mysticisme
compris.
L’épaisseur des musiques élec-
troniques new-yorkaises se re-
trouve dans celle de Mutamassik.
Comme ses pairs, elle compose
des titres bigarrés à l’ethno-world
Immigrants on course, Saa’idi
Hardcore –, la photo du premier
single montre la Vallée des Rois en
Haute-Egypte. « Ma culture est in-
fluencée par la musique saa’idi
[danse des bâtons originaire de
Nubie] de l’extrême-sud égyptien,
d’où mon grand-père est originaire,
explique-t-elle. J’en ai gardé le
rythme en tête depuis mon en-
fance. » Arabesques, mélopées de
minarets se croisent dans un mag-
ma de sons urbains, structurés par
d’impressionnants alliages ryth-
miques. « En Egypte, tout s’est mé-
langé, la culture copte, Oum Kal-
soum, la musique classique arabe.
Ici, j’ai créé le saa’idi hard core. »
b Scott Groove, le funk élec-
tronique festif
Scott Groove a passé de longues
nuits à préparer de nouveaux sons
et rythmes pour ses concerts en
France. DJ depuis 1989, clavier de-
puis plus longtemps, producteur,
Scott Groove a beau avoir le goût
de l’improvisation lors de ses
concerts – « comme dans le jazz qui
est l’une des musiques qui m’ont in-
fluencé, avec le funk des années
70 » –, ce n’est pas une raison pour
arriver derrière les machines avec
trois disques et une idée. Scott
Groove est né il y a trente ans à
Detroit (Michigan). Il a participé,
discrètement, à l’avènement de la
scène house dans la ville de l’auto-
mobile où ont officié les fonda-
teurs du genre, le groupe Inner Ci-
ty de Kevin Sanderson, Larry
Heard, Derrick May, Jeff Mills ou
récemment Blaze, avant de deve-
nir une référence.
Deux succès l’y ont aidé : celui
du mix d’Expansions, composition
du pianiste de jazz Lonnie Liston
Smith, où il a placé un solo mémo-
rable du vibraphoniste Roy Ayers ;
celui de Mothership Reconnection,
remixé d’après Mothership Connec-
tion, de George Clinton, héros de
Scott Groove, hymne funk joué
par Parliament et Funkadelic,
groupes allumés de Clinton. Du-
rant les concerts du Miller-Scott
Project – en association avec le
joueur de congas Alton Miller –, le
morceau peut s’étendre à l’infini,
traversé d’un humour discret et
d’un swing très caractéristique de
l’ancrage soul de Scott Groove.
« Ce qui m’intéresse, quand je suis
DJ, c’est de laisser entendre ce qui a
été déjà fait par le rock’n’roll, la
soul, le passé. Je montre d’où je
viens et où je vais. »
Stéphane Davet,
Véronique Mortaigne
et Sylvain Siclier
DJ Mutamassik (avec Musafir,
Rachid Taha, Sinsemilia, Tryo, Femi
Kuti) ; le 16 avril, à 19 heures (à
l’Igloo). Scott Groove, Nuit « 1999 :
électro fédération » ; le 17, de
21 heures à 7 heures du matin (à
l’Igloo). Atari Teenage Riot (avec
Fever, Christoph de Babalon, Shiu-
zo) ; le 17, à 22 heures (Germinal).
Tél. : 02-48-24-30-50. www.prin-
temps-bourges.com/
Trois voix nouvelles bousculent la scène des musiques électroniques
Alec Empire, Berlinois de vingt-sept ans, Mutamassik, Italo-Egyptienne de vingt-cinq ans, Scott Groove, Américain de trente ans,
démentent la réputation de non-engagement de la techno ou des autres mélanges fondés sur l’usage intensif des machines
PRINTEMPS DE BOURGES
Trois voix de vingt-cinq à trente
ans bousculent les idées reçues sur
les musiques électroniques, techno
en tête. b ALEC EMPIRE, entrepre-
neur alternatif, crache sa haine du
capitalisme et des compromissions.
b GIULIA LOLI, héritière d’un passé
compliqué, est devenue à Brooklyn
le symbole d’une nouvelle généra-
tion de femmes D.J.. b SCOTT
GROOVE, qui a participé à l’avène-
ment de la scène house à Detroit,
assume l’héritage du rock’n’roll ou
de la soul. b MARDI 13, au premier
soir du Printemps de Bourges, la
chanteuse arabo-européenne Na-
tacha Atlas n’a pas convaincu,
alors que le teigneux trio Silver-
chair, augmenté d’un clavier, a su
clamer haut et fort sa foi dans le
rock. b MERCREDI 14, nos envoyés
spéciaux sont allés à la rencontre
des groupes français et ont écouté
Andre Williams.
Les tribus convergentes
BOURGES
de notre envoyée spéciale
Il pleut sur Bourges. Faudra-t-il le
répéter chaque année : au Prin-
temps, il fait un temps de gre-
nouille, au point que, par ironie, ses
organisateurs avaient choisi en 1996
d’en faire le motif de leur affiche.
Les vieux routards, ceux qui
abordent cette année leur vingt-
troisième cession, ont acquis une
telle certitude quant au microclimat
berruyer qu’ils ne peuvent imaginer
que la France entière soit sous le
coup d’une météo médiocre. Les
éclaircies leur appartiennent.
Rien de tout cela ne décourage le
jeune public – vingt et un ans de
moyenne d’âge –, ni les profession-
nels ou les artistes qui donnent au
Printemps son hystérie propre, son
attachante manie à faire fleurir les
concerts inconciliables en même
temps, à la même heure.
Les aficionados du Printemps de
Bourges vont-ils se reconnaître
dans la nouvelle version de leur fes-
tival (Le Monde du 14 avril) ? L’édi-
tion 1999 s’est recentrée sur les
goûts des jeunes tribus reggae,
techno, dub, en particulier – mais
n’a pas oublié le penchant très clair
des « a-tribaux » (français de
souche) pour la musique à danser.
Héros des bals à mi-siècle, André
Verchuren faisait valser à bon
compte et devint un symbole de la
France populaire (profonde).
PAYS CONTRE QUARTIERS
Si le Printemps avait alors existé,
il aurait invité André, comme il ac-
cueille aujourd’hui les Bretons Mat-
matah, les chouchous du moment,
tenants d’une nouvelle, mais non
novatrice, variété grand public. On
savait la vitalité des festou-noz bre-
tons, on imaginait mal que leur ex-
portation sous forme électrifiée et
basiquement binaire réussirait aussi
bien, et ce jusqu’en pays berruyer.
Il y a trois ans, la foule compacte
des adolescents attendaient dès po-
tron-minet les boys au sourire den-
tifrice de World Apparts. En 1998,
ils ont aimé Louise Attaque. En
1999, quatre mille d’entre eux ont
jeté leur dévolu sur un concert tri-
bandes Matmatah, Armens (des
compatriotes) et, au milieu, Blan-
kass, des enfants du Berry, ex-Dé-
couvertes du Printemps de
Bourges, ex-Zéro de conduite, mu-
sicalement plus estimables que les
tranches de pain qui les prenaient
en sandwich. Groupes de scène,
donc, que les élèves en vacances
ont envie de suivre sur la pente de
la rigolade. Au deuxième jour du
festival, il fallut bien constater
l’écrasante victoire de ces musiciens
de pays sur le rap des quartiers. Pri-
vé de NTM, annulé à cause des dé-
mêlés avec la justice du cogneur en
chef Joey Starr, la soirée rap, menée
dans la salle voisine par Oxmo Puc-
cino, free-styler lyrique, a vécu son
destin de galère : une lacrymo aux
rappels, des tensions.
Chez Matmatah, la vie est belle,
un peu ennuyeuse quand même.
On reprend en cœur Apologie, une
chanson qui est une attaque en
règle contre le tabac et l’alcool, et
une défense du joint, encore tabou
dans nos campagnes. Chez les rap-
pers, on en vend et on en fume.
Chez Aba Shanti, maître du dub
londonien, également en concert le
14 avril, l’herbe est la respiration de
l’âme et Jah la recommande forte-
ment. Chez Blankass, on est contre
le FN. Chez Oxmo Puccino, on est
noir et arabe. C’est toute la diffé-
rence.
V. Mo.
Andre Williams, cabot magnifique
et chanteur lubrique
DES ENTRÉES en scène comme
celle d’Andre Williams viennent de
la vieille école du blues et de la
soul. Que ce soit B. B. King, James
Brown, Wilson Pickett ou Al
Green, les musiciens accompagna-
teurs ont droit à trois ou quatre
morceaux avant qu’un maître de
cérémonies n’annonce le nom de
la star. C’est du spectacle, un show.
Donc, The Countdowns, un trio
emmené par l’efficace guitariste et
chanteur Brian Waters, fait
d’abord son truc, un rock dur,
proche des origines noires ; l’ap-
port d’un second guitariste, vêtu,
comme les trois autres, d’une che-
mise rouge brillante, irait même
donner au groupe la dimension
d’un grand orchestre. Et le voilà,
Andre Williams, surnommé
« Black Godfather », le parrain
noir.
La formule a du bon. Quasi in-
connu pour la majorité du public
au Pavillon Lion, mercredi 14 avril,
le chanteur, qui écume les clubs et
les bars de la côte ouest des Etats-
Unis ou de la région de Chicago,
devient instantanément une « lé-
gende ». Et comme tout le monde
ne demande qu’à se laisser
prendre, il en rajoute des tonnes,
cabot magnifique, acteur de sa
propre mise en scène. Andre Wil-
liams admet soixante-six ans mais
en paraît dix de moins. La scène est
son domaine. Il ne reste pas en
place, révise les pas de danse dont
le hip-hop s’inspire aujourd’hui. Il
a les costumes larges et tape-à-
l’œil du maquereau de Harlem,
ceux que les flics héros des romans
de Chester Himes coursent de
page en page. Rapidement la veste
tombe, la chemise s’ouvre.
Le show d’Andre Williams est un
prêche gospel il démarre en
trombe à coups d’« Halleluyas »
fervents – sur fond de rock’n’roll
(tendance gros son) avec des textes
qui sont autant d’appel à la forni-
cation. La musique noire, le blues,
la soul ont souvent joué de cet ap-
parent paradoxe, notamment avec
des mots et des expressions à
double sens.
LE SACRÉ ET LE SEXUEL
Mais quand Al Green, pour ne
citer que lui, mêle le sacré et l’acte
sexuel en se repentant à chaque re-
frain, Andre Williams assume et
plutôt deux fois qu’une. Si les ma-
ris le regardent de travers, dit-il,
c’est parce que son engin a comblé
leurs épouses ; ta nouvelle voiture
baby, tu l’auras si tu me laisses
t’honorer. Sans fioritures, franche-
ment salace, Andre Williams se
sort pourtant du piège de la vulga-
rité. Il a de l’humour, joue avec la
culture black et les fantasmes des
Blancs.
La voix n’a plus tout à fait la
même puissance que dans les an-
nées 50, lorsqu’il chantait Bacon
Fat, Jailbait, Shake a Tailfeather et
autres futurs classiques du
rhythm’n’blues. Mais Williams
tient encore son rang. Après lui, le
John Spencer Blues Explosion, trio
newyorkais à deux guitares et une
batterie sur lequel la presse anglo-
saxonne délire depuis plusieurs an-
nées, tente le même mélange de
sexe et de rock. Mais il y a chez eux
trop de calcul audible. L’amour
physique il ne faut pas seulement
le faire, il faut aussi y croire.
S. Si.
Seitenansicht 27
1 2 ... 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 ... 40 41

Kommentare zu diesen Handbüchern

Keine Kommentare